lundi 5 décembre 2011

Mains




En joignant les mains, les signes de la peau de la main droite s'encastrèrent dans les signes de la peau qui recouvraient la main gauche. L'état de la parfaite adhésion, sans le moindre vide, me donnait la sensation d'avoir les mains lisses, dans lignes digitales, sans signes. Les mains enfouies, l'une dans l'autre, étaient un corps unique et l'idée de les séparer étaiet invraisemblable, aussi peu naturelle que de vouloir détacher une narine de l'autre. la main droite en agissant, en palpant, en touchant, avait créé le négatif de as peau que la main gauche en agissant, en palpant, en touchant, avait revêtu.
Guiseppe Penone, 1971